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JASSER HAJ YOUSSEF Quartet

24 mars 2016, 20h30 à l'Estran, Guidel

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Ce jeune violoniste tunisien a redécouvert la viole d’amour baroque. Il fond Orient et Occident, jazz et classique. Attention, immense talent !

Ce dimanche matin-là, je me perdais dans la toile virtuelle du net, à la recherche de l’étonnement, de la surprise… D’une page à l’autre, de vidéo en vidéo, je (re)découvris finalement ce jeune musicien tunisien.

Oui, parfois, nous passons à côté d’artistes dont on a entendu maintes fois le nom, mais l’on procrastine… Promis, j’irai écouter… Et on oublie, chaque nouvelle suggestion effaçant la précédente dans notre mémoire fugace.

Jasser Haj Youssef est l’un des musiciens les plus étonnants de sa génération. La sensualité de ses mélodies, son sens du groove et sa profonde culture musicale lui ont permis de jouer avec les plus grands artistes de son pays (la Tunisie) et de collaborer avec des figures internationales : Barbara Hendricks, Youssou N’Dour, Didier Lockwood, Sœur Marie Keyrouz…

Il fait aussi preuve d’une belle originalité : il est en effet le premier à avoir redécouvert la viole d’amour baroque. Jasser maîtrise à merveille cet instrument hors du commun et il a su le mettre au service d’une superbe musique aux multiples facettes : classique, orientale, jazzy, indienne… D’une surprenante modernité.

Fils d’un ethnomusicologue et d’une mère styliste, Jasser Haj Youssef passe son enfance à Monastir. Il apprend l’art de l’improvisation et des maqâms avec son père, Hassine Haj Youssef. Il débute à huit ans l’étude du violon oriental au conservatoire de Monastir, puis étudie le violon classique et la musique de chambre avec Elena Pirvu à l’Institut supérieur de musique de Sousse, où il obtient un premier prix en violon classique, une maîtrise en musicologie et remporte le concours de la « Meilleure interprétation musicale arabe » en 2001. Jasser se perfectionne auprès des musiciens de renom comme Lakshminarayana Subramaniam (Inde), Kudsi Erguner (Turquie), Ivo Papazov (Bulgarie), Béchir Selmi (Tunisie), Michel Portal (France), Billy Hart (États-Unis), Steve Coleman (États-Unis), Pierre Blanchard (France) et Christophe Bianco (France).

Aujourd’hui, le monde de la musique se l’arrache et on le retrouve tour à tour dirigeant l’Orchestre de Chambre de Paris et l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, en quartet ou en solo sur les scènes les plus prestigieuses.
« Qu’il marie sa viole d’amour baroque aux percussions indiennes ou au piano, son violon au scat du chanteur David Linx d’après la Partita n°1 de Bach ou au chant du Sénégalais Diogal, dans les mains de Jasser Haj Youssef fondent avec acuité Orient et Occident, jazz et classique, racines et impros. Comme en témoigne son premier album, Sira (‘‘histoire’’ ou ‘‘parcours’’, en arabe).» –  Libération
(photographie © Fabien Lemaire)


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