Le roman n’en finit décidément pas de convaincre : Prix Comar d’Or, Prix des cinq continents de la Francophonie, Grand Prix du Roman Métis et Prix Maghreb de l’ADELF, il reçoit désormais le prix Lorientales 2018.
« Une écriture toute en finesse, un bijou », indique le jury : « Le choix des abeilles, une idée remarquable, elles deviennent des personnages du roman avec une réelle épaisseur. »
Aux abords de Nawa, village de l’arrière-pays, le Don, apiculteur,
mène une vie d’ascète auprès de ses abeilles, à l’écart de l’actualité.
Pourtant, lorsqu’il découvre les corps mutilés de ses « filles », il
doit se rendre à l’évidence : la marche du monde l’a rattrapé, le
mettant face à un redoutable adversaire.
Pour sauver ce qu’il a de plus cher, il lui faudra conduire son enquête
dans une contrée quelque peu chamboulée par sa toute récente révolution,
et aller chercher la lueur au loin, jusqu’au pays du Soleil-Levant.
En véritable conteur, Yamen Manai dresse avec vivacité et humour le portrait aigre-doux d’une Tunisie vibrionnante, où les fanatiques de Dieu ne sont pas à l’abri de Sa foudre. Une fable moderne des plus savoureuses.