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Le Télégramme 10/6/2018
C’est l’écrivain tunisien Yamen Manai qui a reçu le huitième prix littéraire des Lorientales, ce samedi.
Le huitième prix littéraire des Lorientales, version 2018, a
été attribué, ce samedi, au roman « L’amas ardent », de l’écrivain
tunisien Yamen Manai. « Le livre a été élu haut la main au premier tour,
avec huit voix sur 16. Il a largement devancé tous les autres
concurrents. Un livre n’a reçu aucune voix et les trois autres lauréats
se sont partagé les miettes… », a précisé Omar Taleb, le créateur du
festival.
Une fable moderne
En véritable conteur, Yamen Manai dresse, avec vivacité et humour, le
portrait aigre-doux d’un pays vibrionnant, où les fanatiques de Dieu ne
sont pas à l’abri de Sa foudre. Une fable moderne et savoureuse qui a
séduit le jury des Lorientales 2018. Et ravi son président : « C’est la
première fois depuis longtemps qu’un livre qui ne parle pas de guerre
remporte le prix ! », a-t-il lancé, à l’issue du vote.
« C’est
un livre tout en douceur, tout en finesse, tout en fluidité. C’est un
conte, une fable qui peut parler à tout le monde, même aux jeunes de 15
ans. Le livre offre un parallèle entre les frelons asiatiques qui
détruisent les colonies d’abeilles et Daesh qui arrive dans un village…
Avec, en filigrane, une puissance dans les métaphores… Ou comment lutter
contre l’état islamique grâce aux abeilles ! », glisse le responsable,
« fier » également de « couronner un éditeur tunisien. On s’ouvre aux
autres. C’est ça, la philosophie des Lorientales ».